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Entrons dans les sentiments qui furent ceux de Jésus à la veille de sa passion. Il pense à ses disciples. Comment vont-ils lui rester fidèles ? Comment vont-ils pouvoir remplir leur mission ? La réponse de Jésus ne lui vient pas avec des mots, mais par une image que nous pouvons contempler ; l'image de la vigne. De même que la sève de la vigne irrigue les grappes de raisin, de même portons-nous du fruit quand nous sommes enracinés dans le Christ.


Voir première lecture, deuxième lecture et psaume

Évangile

Jean 15, 1-8

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. » 

Méditation

Être émondé
par Soeur Anne Lécu
Écouter la méditation

Nous sommes dans le grand discours entre la Cène et la Passion. Jésus laisse aux siens son héritage. Il est question de vigne, de fruit, d’être purifié. Ce qui émonde, ce qui taille, c’est la parole du Christ, reçue. Sa parole s’est glissée dans toutes les Écritures pour en être l’accomplissement. Pour y demeurer, sans doute faut-il la fréquenter, dans toute son épaisseur. Et cette parole se diffracte dans toute parole humaine authentique, qu’il convient d’écouter, attentivement, en sa profondeur, y compris et surtout lorsqu’elle se fait plainte, appel à l’aide.

Demeurer dans la parole et laisser la parole demeurer en nous.

Mais comment faire ? Jésus laisse une petite indication : Demandez ! La prière la plus ordinaire, celle qui nous vient le plus simplement, c’est la prière de demande. Parfois, elle peut s’apparenter à la pensée magique mais Jésus ne refuse pas cela. Il l’oriente et nous propose de mettre nos mots dans ses mots, nos pas dans ses pas, en apprenant à prier pour les autres. Au chapitre 17, un peu plus loin, lorsqu’il prie son Père, c’est bien pour les siens, pour nous, qu’il prie : « C’est pour eux que je prie, […] sanctifie-les par la vérité, ta parole est vérité. […] Père, je veux que là où je suis, ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi. » (Jn 17, 9. 17.24). La façon dont notre parole est ajustée (ou pas) aux autres dit quelque chose de la souche d’où elle nait. Apprendre à prier, finalement, c’est peut-être apprendre à parler. 

Chant

Insondable la tendresse
Écouter le chant

Insondable la tendresse de mon Seigneur
pour sa Vigne,
Car la Vigne véritable, C’est Jésus livré pour nous.
Soyez vraiment mes disciples, aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. 

Grande la miséricorde de mon Seigneur
pour sa Vigne,
comme un Cep, il donne sève aux sarments greffés sur Lui.
Ma Parole vous émonde,  portez fruit dans la lumière, demeurez dans mon amour. 

Merveilleuse l’espérance de mon Seigneur
pour sa Vigne,
il l’amena de l’Égypte, lui prépara une place,
il leur ouvrit une route jusqu’à la terre promise, Il attendait leur amour.

Innombrable la patience de mon Seigneur
pour sa Vigne,
Il en fixa la clôture, épierrant leurs cœurs rebelles,
s’éloignant de sa tendresse, ils servirent d’autres maitres, Lui attendait leur retour.

Inlassable la clémence de mon Seigneur
pour sa Vigne,
Quand les vignerons tuèrent les serviteurs de leur Maître,
Il livra son Fils Unique qui nous ouvre l’héritage, qui nous offre le pardon. 

Ineffable l’allégresse de mon Seigneur
pour sa Vigne,
Son amour est notre fête et sa joie est notre joie,
Par le Fils qui nous rassemble, gloire au Père qui nous donne sans mesure l’Esprit Saint. 

Interprété par les Frères dominicains

Choral tiré du recueil de Darmstadt - Texte : Fr. D. Cerbelaud

Cette semaine, je vous propose de reprendre la prière du Père Caffarel, fondateur des Équipes Notre-Dame, parue dans Nouvelles lettres sur la prière. Elle nous invite à nous laisser émonder par la Parole : 

« Au dernier jour, combien de chrétiens comprendront tout à coup avec stupeur, en découvrant la Face de Dieu, qu’ils avaient été conviés à vivre leur vie livrés à la chaleur de cet éclatant soleil, et qu’ils ont passé leur temps, reclus, dans la cave humide de leur cœur ! Que n'entends-tu le Seigneur te dire : “J'ai tant de dons pour toi ! Mais il est impossible de t'en combler si tu n'es pas pauvre ; mieux, si tu ne me pries pas de t'appauvrir plus radicalement encore.” »

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À vous la parole

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