Frère Jean-Pierre Brice Olivier
Couvent de l'Annonciation à Paris
Le ciel pour nous, ce qu’on appelle le paradis, n’est pas le jardin décrit dans le livre de la Genèse mais la ville représentée dans celui de l’Apocalypse. Si la bible s’ouvre sur l’éden, elle se referme sur la Jérusalem céleste, la cité sainte parée comme une fiancée.
Ne confondons pas les deux paradis. La bible passe du jardin donné par Dieu à la cité bâtie avec lui par les hommes. Entre ces deux royaumes, il y a toute l’histoire de l’humanité avec celle de chaque homme et chaque femme, donc aussi la nôtre.
Entre l’éden, paradis idéal et rêve nostalgique de l’harmonie parfaite avec Dieu et la Jérusalem céleste ville organisée et construite la création nous est donnée, soumise même. Ce don nous rend maître de l’histoire de cette création, c’est l’humanité qui en détient le sort. Chaque être humain coopère par ses actes, ses décisions, ses œuvres, à la construction de cette cité.
La Jérusalem à laquelle je participe et collabore est faite de toute la peine des hommes, de toutes leurs découvertes, de tous leurs sacrifices, de leurs prières, de leurs bonheurs…
Tout ce que je fais, ce que j’acquiers, ce que je découvre, désire, réalise, tout compte, rien n’est perdu. Je construis ma propre demeure dans la cité de Dieu. Chaque lutte de mon corps, chaque bataille de mon âme, chaque victoire de mon cœur, tous mes combats, s’ils servent ma chair et le monde, sont appelés à être glorifiés, car Dieu fera toutes choses nouvelles, mais à partir de notre propre vie.
Extrait de Signes dans la Bible (2015-2016)
Comment lire un évangile ?
Le frère Pierre de Marolles nous suggère de comprendre le sens de chaque évangile dominical. Il doit être entendu en lien avec toute la Bible, et notamment avec les autres passages de l’Ecriture proclamés dans la liturgie de la Parole.